Le vendredi 21 mars, nous parvenait la réponse de Aude Bristot, candidate de la liste de rassemblement républicain « Montgeron, passionnément ».
Aude Bristot signe l’engagement sur la préservation de la Pelouse, après en avoir modifié un passage de manière unilatérale. Il s’agit de la dernière phrase du point 2 de l’engagement, « Définir une politique de gestion de la Pelouse ». La candidate supprime deux mots : « spécifique » dans l’expression « budget spécifique » et « accepter » dans l’expression « accepter de communiquer ». Elle remplace le terme « négocier » par « échanger sur ».Le document est accompagné d’une lettre dans laquelle la candidate justifie ses modifications « non par désaccord sur le fond des questions posées mais parce que (le) document propose des procédures difficilement compatibles avec les règles de fonctionnement de la démocratie représentative ».
Elle ajoute qu’elle « s’engage résolument pour la défense de notre environnement, de notre qualité de vie et de la Pelouse, symbole montgeronnais entre tous ». Elle rappelle qu’elle a dans son équipe d’élus, « un ingénieur spécialiste du développement durable qui aura pour mission de renforcer (la) vigilance environnementale ».
La réponse de Aude Bristot nous est parvenue trop tard pour que nous puissions la commenter avant le premier tour des élections municipales.
A l’heure où nous publions, Montgeron a un nouveau maire. Néanmoins nous tenons à préciser notre position à propos de cette correspondance.
Nous ne pouvons accepter les modifications opérées par Aude Bristot sur le document, pour deux raisons :
La première concerne la question du « budget spécifique ». Durant les six dernières années, l’absence d’entretien de fond de la Pelouse (allées et arbres), qui pénalise l’ensemble des usagers, a été systématiquement justifiée dans l’équipe municipale, par l’absence d’un budget spécifique, qui empêchait de dégager des fonds pour une réfection négligée depuis plus de vingt ans. Nous estimons indispensable, que dans le cadre de la préservation des espaces verts de la ville, un budget soit établi en fonction des besoins spécifiques de chacun d’entre eux. En ce qui concerne la Pelouse, ces besoins concernent les allées et les arbres: il est nécessaire de les budgétiser suivant un calendrier adapté.
La seconde s’applique à la conception de la démocratie représentative. Aude Bristot l’estime incompatible avec la prise en compte d’un partenariat actif avec notre association. Elle souhaite s’en tenir à des « échanges », suggérant que la présence dans son équipe d’un ingénieur spécialiste du développement durable est amplement suffisante. Nous récusons cette définition restrictive de la démocratie représentative. Il nous semble d’ailleurs, que la précédente municipalité, en accord avec la loi, en a donné une vision moins étroite en organisant des comités de quartiers dans le cadre de la concertation sur le PLU. Nous défendons, à côté de la prise en compte de l’avis de chaque citoyen sur les questions qui le mobilisent, la participation active des associations, fortes d’un capital de connaissances et de compétences, et de notre association en particulier, dans les dossiers qui concernent notre environnement. En sachant bien entendu, qu’en dernier ressort, la décision revient à nos élus.